24/05/2012

Couleurs et créations


Dans le cadre de l’atelier Culture et citoyenneté, j’ai été sollicitée pour apporter des informations sur mon activité Peinture en préalable à une exposition de mes tableaux.

Après m’être succinctement présentée, j’ai expliqué comment j’en suis arrivée à intégrer un atelier peinture associatif (couleurs et créations) : Pourquoi, quand, comment…

En 2004, souhaitant prendre du temps pour moi et « évacuer » quelques soucis, une amie m’a proposé de l’accompagner à son cours de peinture le jeudi après-midi.
Aimant dessiner, j’ai accepté.
On m’a donc donné une grande feuille à dessin et quelques pastels, et j’ai réalisé un paysage. Pour un premier jet, cela m’a paru satisfaisant. Je me suis donc lancée.

Cet Atelier se trouve dans ma commune, il comprend à ce jour environ 25 peintres amateurs, nous avons un moniteur qui est également Artiste peintre (son atelier est situé à Lille – Rue gantois). Sa spécificité est plutôt axée sur la géométrie les perspectives, etc... Auparavant, nous avions une monitrice qui pointait plus l’artistique (exemple la petite touche de lumière qui fait le détail….) auquel j’étais plus sensible. Néanmoins, ses conseils (mélange de couleurs, matériel à utiliser, astuces…) sont toujours les bienvenus.
Nous organisons une fois par an (en octobre) une exposition de tout ce qui a été fait dans l’année, élargie aux artistes amateurs de la commune.

J’ai donc, dans un premier temps, essayé plusieurs techniques, le pastel, puis l’aquarelle, et enfin l’acrylique, technique sur laquelle je me suis fixée. On peut peindre à l’huile également mais je n’ai encore jamais essayé.

Lors de cet exposé, j’ai trouvé intéressant d’expliquer ces différentes techniques. J’y ai présenté trois tableaux différents (un pastel, une aquarelle et un acrylique). J’ai également raconté pourquoi j’ai finalement choisi l’acrylique.

Le pastel : Sortes de craies de toutes les couleurs, que l’on peut superposer ; ça donne un effet flou à l’œuvre et il faut la protéger (dans un sous-verre par exemple). On y laisse des traces de poudre un peu partout, sur les doigts et alentours, c’est donc une technique qui ne m’inspirait pas trop….
L’aquarelle : Peinture à l’eau très diluée, technique délicate. Quand on rate, on ne peut pas rattraper ; Je n’étais pas très douée pour ça.
L’huile : C’est une technique très courante. Néanmoins, le temps de séchage étant très long (jusqu’à une semaine), il vaut mieux avoir plusieurs « chantiers ». De plus, dans un atelier on déplace les tableaux et le risque c’est que les jours de pluie, on peut les endommager.
L’acrylique est donc apparu la plus appropriée à mon tempérament. Il faut que je sois efficace, rapide, sans trop de contraintes ni d’impatience, et que je puisse repasser plusieurs fois sur mon modèle si besoin.
(merci à mon fils ainé qui m’a légué tout son matériel de cours d’arts plastiques dont il ne se servait plus)

Au niveau du matériel, chaque technique revêt un matériel différent. Certains magasins  spécialisés offrent un grand choix en matière de pinceaux, peintures et toiles.

Mais pour peindre avec plaisir il faut aussi des thèmes d’inspirations qui motivent. Les miens sont plutôt mes souvenirs de vacances (surtout l’Ardèche) ou de villégiature, ainsi que les chats pour lesquels j’ai une grande passion. Et puis des coups de cœurs pour de belles photos (merci aux calendriers des postes et à mon autre fils facteur qui m’en a fourni quelques uns) .

En conclusion, par cet exposé, j’ai voulu ainsi montrer qu’il est toujours possible de se lancer dans une activité artistique (peinture, musique, photo ou autre….) et j’espère avoir pu en susciter l’envie



Dominique THIERRY
Atelier Culture et citoyenneté
APP-ASG, ILEP





23/05/2012

ZOOM SUR UNE RENCONTRE


J'ai eu la chance d'être invitée à montrer mon travail à l'ILEP. 
Ce public n'a pas l'habitude de regarder des films d'auteur. La télévision n'offre pas de diversité de regard.
Pourtant, ils ont fait preuve d'audace et j'ai été subjuguée par leur écoute.
Il est faux de dire que les films difficiles ne sont accessibles qu'à une minorité éduquée. 
Mais, il suffit de confronter ces films réputés difficiles à un public comme celui de l'ILEP pour se rendre compte que ces films leur parlent parce que leur sensibilité est à fleur de peau. 
Ces meurtris de l'existence ont une curiosité, une fraicheur de regard, une générosité rares. Leurs vécus affleurent dans la forte présence qu'ils ont à eux-même et c'est ça que j'ai cherché à dévoiler en m'attardant avec eux, en jouant avec une caméra sans avoir peur d'affronter les moments de vide, de silence. Leur gaité intérieure quelquefois terrassée par la dépression et on le serait à moins, les rend humbles et se rappelant toujours qu'il y a plus malheureux qu'eux. Une vraie leçon de vie. J'ai voulu travailler avec eux pendant la durée de ma résidence pour élaborer une relation en profondeur. Ils sont presque inquiets de tant d'intérêt tellement leur parcours chaotique est semé de jugement d'exclusion à leur égard.
J'ai besoin de ces rencontres pour nourrir mon travail et si j'habitais Tourcoing je continuerais ce travail avec eux.
A l'ILEP, ils s'autorisent à s'exprimer. Leur parole se libère. Leur sincérité est riche de leur vécu, de leur souffrance. Ils ne demandent qu'à se libérer du formatage ambiant délétère. C'est en ça que cette rencontre m'émeut.
Je suis très heureuse de les avoir rencontrés et d'avoir fait un travail d'expérimentation avec eux durant les 4 mois de ma résidence d'artiste à Tourcoing. 
"La caméra change de main" (6mn) présenté à la Condition Publique jusqu'au 11 mars 2012 a été réalisé avec eux.





Françoise Romand

10/05/2012

LE JOUR OU MA MERE A RENCONTRE JOHN WAYNE

Dans son nouveau spectacle, Rachid Bouali rend un hommage drôle et émouvant à sa mère disparue.Il y parle de toutes les mères et de nombreuses scènes nous renvoient à notre vécu.
L'artiste retrace son départ de la maison et la difficulté qu'a sa mère à accepter la situation.
Les scènes mêlent présent et passé, souvenirs et rêves. Le public suit l'action de la chambre au salon, puis à l'aéroport pour effectuer un savoureux voyage en Algérie. Au travers des anecdotes on retrouve pour certains, on découvre pour d'autres, la Kabylie.
Pendant une heure, on voyage dans une histoire tellement VRAIE...

  • "Ça m'a fait penser à ma mère qui cache toujours les clefs sur sa poitrine" Mina
  • "Ça m'a étonnée qu'il ose rendre ce super bel hommage à sa mère qui n'est plus de ce monde et ça du début à la fin, il a eu le courage de le faire" Cindy
  • "C'était une comédie sur un au revoir à sa mère" Jean-François
  • "J'ai bien aimé car c'était marrant, ça m'a aussi touché car il a rendu hommage à sa maman décédée"Barbara
  • "Le spectacle m'a plu parce qu'on a voyagé avec Rachid et il a pu jouer sur nos émotions"Samia
  • "J'ai reconnu ma mère quand il parlait de la sienne car je ne pourrais pas vivre sans ma mère" Slimane
  • "J'ai passé un bon moment, Rachid a beaucoup de talent de conteur , il m'a fait ressentir l'ambiance et les odeurs de mon enfance."Abdelkader
Les stagiaires MSB et Sophie Rousies / formatrice ILEP